En Belgique, la taxe provinciale sur les vélocipèdes a été introduite en 1893. En contrepartie du paiement de cette taxe annuelle, vous receviez une plaque de vélo métallique à apposer sur votre vélo. Les premières années, chaque province émettait des plaques différentes. Vers le début du 20e siècle, les neuf provinces ont adopté un consensus en émettant des plaques aux formes et couleurs identiques. La multiplication des modèles au fil des ans a naturellement attiré les collectionneurs, comme Luc Vinois. C’est enfant, en visitant un musée du cycle avec son papa passionné d’automobile, que le Bruxellois a découvert la richesse du patrimoine des plaques de vélo. « J’ai surtout été attiré par la variété des formes et la palettes des couleurs », explique-t-il au vélosophe. »Ce n’est pas du grand graphisme, mais on observe tout de même une certaine créativité dans la volonté de différencier les plaques d’année en année, au-delà de la couleur ». Si certains n’y verront que des plaques sans valeur, d’autres s’émerveilleront des petites histoires et anecdotes qui ont émaillé ce chapitre coloré de l’histoire du vélo. En parlant d’émailler, saviez-vous par exemple que c’est à la fin des années ’30 que les plaques en émail ont fait place aux modèles en fer? Ou encore qu’il existait des versions différentes pour les loueurs de cuistax, les tandems, les vélos d’enfant et même les coureurs à vélo dans certaines provinces? Pour Luc, ces plaques évoquent avant tout la nostalgie d’une époque où le vélo était le mode de déplacement par excellence avant la démocratisation de l’automobile. Il suffit d’observer le numéro de certaines plaques pour prendre conscience de l’importance jouée par le vélo dans le quotidien de nos parents ou grands-parents. Si le sujet vous intéresse et que vous ne voulez pas être… à côté de la plaque, allez jeter un œil sur le site de Francoplaque.

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